IMMOBILIER – Cédric Frère enregistre une perte sur les biens immobiliers familiaux

Le baron Cédric Frère (à droite) sur une photo d’archive datant de 2015, avec à sa gauche son père, le baron Gérald Frère. (Photo : Belga Images)

Le baron Cédric Frère, petit-fils âgé de 41 ans du défunt milliardaire wallon Albert Frère, a redoré le blason d’une partie des biens immobiliers familiaux en comblant les pertes reportées. Au sein de la société Haras de la Bierlaire, le capital a été augmenté de 1,3 million à 4,3 millions d’euros afin d’effacer une perte de 1,7 million d’euros. Au Manoir de Roumont, une augmentation de capital de 4,6 millions d’euros a été utilisée pour effacer une perte de 4,5 millions d’euros. Il s’agit dans les deux cas d’anciennes sociétés immobilières que Cédric Frère a héritées de son grand-père et de ses parents. Sa société personnelle CF Holding détient encore d’autres biens immobiliers familiaux, dont les « Domaines Frère Bourgeois », qui comprennent notamment les bureaux de la famille à Gerpinnes.

Cédric Frère occupe plusieurs mandats importants dans la structure patrimoniale familiale de son père Gérald Frère. Mais il a fait ses débuts dans cette histoire grâce aux mandats d’administrateur dans les deux petites sociétés immobilières Haras de la Bierlaire et Manoir de Roumont. Cette dernière a été créée par son grand-père Albert Frère en tant qu’acquéreur d’un immeuble adjacent aux bureaux du groupe Frère à Loverval, Gerpinnes. Le résident de l’immeuble a obtenu le droit d’y rester jusqu’à son décès. Cédric Frère vit aujourd’hui lui-même dans une villa attenante aux bureaux. Haras de Bierlaire fait référence à la résidence privée du père Gérald Frère. Ce dernier n’était pas intéressé par les activités financières de son père Albert Frère, mais se consacrait à l’agriculture. Le nom Haras de la Bierlaire s’est surtout fait connaître comme centre équestre pour poneys utilisés dans le cadre d’une thérapie comportementale pour jeunes en difficulté, une activité soutenue par la mère de Cédric Frère, mais qui a depuis été abandonnée.



La famille milliardaire Frère peut compter sans problème sur les dividendes qu’elle perçoit de la holding clé GBL. La gestion du patrimoine immobilier familial semble avoir pour seul objectif de maintenir les biens immobiliers en état, plutôt que d’en faire une activité rentable. Les deux sociétés mentionnées ici, par exemple, enregistrent depuis des années des pertes minimes. Ainsi, en 2019, Cédric Frère a racheté le restaurant « Au sanglier des Ardennes » à Oignies-en-Thiérache, commune de Viroinval, près de Couvin. « Au sanglier des Ardennes » était le restaurant préféré de son grand-père Albert Frère. Il a fermé ses portes en 2018. Son petit-fils Cédric Frère a voulu trouver un nouveau chef cuisinier et redonner ses lettres de noblesse au restaurant. L’a-t-il fait pour des raisons sentimentales ? Ou y avait-il aussi une raison économique derrière cette décision ? Sachant que Cédric Frère est à la tête d’un empire de plusieurs milliards, la première hypothèse semble la plus plausible. En tout cas, le restaurant était complètement délabré. Il est actuellement entièrement démoli et en cours de rénovation.

Gérald Frère est marié à Charlotte Friling, originaire d’Anvers. Elle est administratrice de la holding familiale Braling et travaille notamment au musée Wiels à Bruxelles et à la Fondation Charles-Albert Frère. Charles-Albert Frère est décédé en 1999 à l’âge de 19 ans. Sa BMW s’est écrasée sur un feu de signalisation. Charles-Albert Frère était le plus jeune fils du baron Albert Frère. Un an après son décès, son père a créé l’asbl Charles-Albert Frère. Cette asbl a notamment financé un centre de jour pour les jeunes souffrant de troubles psychiques à Marcinelle, un service de l’hôpital de Charleroi. L’asbl Fondation Charles-Albert Frère dispose de 43 millions d’euros de liquidités.