Le holding wallon Whitestone porte son trésor de guerre à 40 millions d’euros

Axel Moorkens, investisseur dans Whitestone.

Le holding d’investissement wallon coté Whitestone a levé 25 millions d’euros de nouveaux capitaux auprès d’actionnaires privés. En outre, la famille anversoise Léopold Moorkens investit 9 millions d’euros dans Whitestone. La famille de Pret, qui fait fortune en tant qu’actionnaire d’AB Inbev, suit l’augmentation de capital pour conserver sa participation de 37% dans Whitestone. Le holding, dont le siège est à Lasne, a pour objectif de doubler de taille dans les cinq ans à venir. La moitié des 15 participations actuelles peut être encaissée dans le cadre de ce processus. Trois investissements plus importants peuvent être réalisés à court terme.

Whitestone a été fondée par Frédéric Pouchain et Sandro Ardizzone, deux anciens employés du holding NPM, qui faisait partie de l’empire d’Albert Frère. Gérard Lamarche est le président du groupe, mais il est également le principal dirigeant de Multifin, la société d’investissement de la famille Arnoud de Pret Roose de Calesberg. L’année dernière, Multifin a pris une participation de 37% dans Whitestone en apportant des actions du géant des minéraux Sibelco, des actions de la plateforme de gestion d’actifs Abbove (anciennement Pax Familia), une position dans le fonds agroalimentaire Clay Capital basé à Singapour (depuis transféré à NewTree Impact) et, enfin, une participation dans Energy Solutions, un développeur et exploitant limbourgeois de parcs photovoltaïques et éoliens, de stations de recharge et de parcs de batteries. Avec l’arrivée de la famille Léopold Moorkens, le groupe cherche maintenant à s’implanter en Flandre. Axel Moorkens, fils de Léopold, deviendra administrateur du holding. La famille Moorkens a fait fortune dans l’importation de voitures de tourisme asiatiques en Belgique, activité qui a été cédée il y a deux ans.



Whitestone vise les petits investisseurs qui peuvent réunir entre 0,5 et 1 million d’euros pour investir dans des sociétés non cotées. Ces fonds d’investissement privés ne sont généralement pas accessibles aux petits investisseurs. Whitestone veut maintenant construire une base solide avec trois autres investissements fondamentaux. Le négociant en or GFI, qui s’est récemment développé en Suisse et au Luxembourg, semble également jouer un rôle non négligeable. L’année prochaine, Whitestone vise à acquérir 100 % du capital de GFI, contre 56 % actuellement. L’année dernière, GFI a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 200 millions d’euros, avec un bénéfice brut d’exploitation de 2,8 millions. Whitestone estime que GFI présente un potentiel en tant que valeur refuge, unique par son caractère défensif et anticyclique, qui a néanmoins délivré un rendement d’environ 9% sur une période de 20 ans. Actuellement, il est difficile d’investir dans le commerce de l’or par l’intermédiaire d’une société cotée en bourse ; les seuls investissements possibles sont les mines d’or, dont le modèle d’entreprise est très différent. L’objectif est que GFI devienne un investissement à long terme qui génère des liquidités indispensables au versement d’un dividende annuel.