Quatre investisseurs en série francophones se sont associés pour lancer le nouveau fonds Akagram Venture Capital. Ces quatre personnes sont des connaissances proches et ont toutes le profil d’un investisseur en série. Les deux premiers sont Harold Mechelynck et Thierry Pierson, les deux fondateurs de la société de paiement en ligne Ogone, vendue à Ingenico pour 360 millions d’euros en 2013. Ils rejoignent Jean Zurstrassen et Grégoire de Streel, tous deux cofondateurs de Skynet et Keytrade, entre autres. Ensemble, ils apportent 4,5 millions d’euros de capital de départ. Mechelynck apporte 1,84 million d’euros, dont la moitié à titre personnel et l’autre moitié dans le cadre de sa fondation familiale Reverso. La direction d’Akagram est assurée par Laurent Coppieters ‘t Wallant qui, avec Mechelynck, est également administrateur de la société d’investissement K2M. Mechelynck lui-même est toujours administrateur de l’entreprise de logiciels Odoo du jeune milliardaire Fabien Pinckaers, entre autres.
Outre leur profil d’investisseur en série, les quatre investisseurs d’Akagram ont une autre caractéristique commune : ils sont tous très discrets et n’accordent pratiquement aucune interview. Leurs antécédents se caractérisent par des investissements plus modestes dans des start-ups technologiques. Leur partenariat remonte à huit ans. En 2016, Jean Zurstrassen et Grégoire de Streel ont lancé le fonds d’investissement Belcube. Ce fonds a rapidement intégré une douzaine de start-ups dans son portefeuille, principalement actives dans la technologie financière et l’assurance. Les investissements initiaux de Belcube varient entre 0,2 et 0,4 million d’euros. En général, le fonds participe également à des tours de table ultérieurs. Ainsi, les investissements par dossier peuvent atteindre 2 millions d’euros. Zurstrassen et de Streel sont les cofondateurs, entre autres, du fournisseur d’accès à Internet Skynet, de la banque en ligne Keytrade et du système de paiement mobile Tunz. Ils ont rapidement été rejoints par Harold Mechelynck et Thierry Pirson en 2016. « Nous voulions le moins d’obligations possible », leur a dit Jean Zurstrassen en 2016. « Pas de structure, pas de reporting. Nous nous connaissons très bien et nous avons tous les quatre la maturité nécessaire pour fonctionner sans devoir mettre en place des structures lourdes et tout compliquer. » Les quatre partenaires n’investissent pas par l’intermédiaire de Belcube, qui n’est en fait qu’un label. Ils investissent en leur nom propre. En général, ils le font ensemble, mais pas toujours. Belcube est qualifiée d’atypique parce que les investisseurs sont inspirés par l’esprit des jeunes entrepreneurs technologiques plutôt que par les chiffres.