Hein Deprez, l’actionnaire de référence du groupe de fruits et légumes Greenyard, coté en bourse, a créé la nouvelle société Greenyard Fresh Global, dotée d’un capital initial de 1,2 million d’euros. Deprez lui-même deviendra administrateur de la nouvelle société, ainsi que sa sœur Veerle et son fils Charles-Henri. Parallèlement, il semble que Deprez travaille sur le projet de rachat de « The Fruit Farm Group ». Cette société possède des plantations en Turquie, en Afrique du Sud et en Uruguay. Il y a cinq ans, Deprez a dû sauver son entreprise Greenyard de la ruine. Ce faisant, il a perdu le contrôle de « The Fruit Farm Group ». Si son plan réussit, l’enfant prodigue pourrait revenir dans la famille Greenyard, pour ainsi dire.
L’agro-imperium de Deprez s’est retrouvé dans une situation financière difficile en 2019 après une politique trop expansive et quelques revers opérationnels, dont l’acquisition ratée du groupe bananier Dole. Greenyard, cotée en bourse, devait être introduite deux ans plus tard par Marc Coucke, qui, avec Joris Ide, a investi dans une augmentation de capital et a acquis 15 % du groupe. Cependant, le sauvetage de The Fruit Farm Group, qui avait emprunté 60 millions d’euros aux détenteurs d’obligations, s’est avéré irréalisable. Deprez semblait sur le point de perdre toutes ses plantations restantes d’ici 2021. Un accord avec l’assureur Patronale Life, dirigé par Filip Moeykens, un habitant de Bruges, a permis de sauver l’entreprise. Les détenteurs d’obligations ont perdu jusqu’à 70 à 80 % de leurs dépôts.
Patronale Life espérait limiter ses propres pertes en aidant le groupe de plantation à redémarrer. Selon le journal De Standaard, cela s’est fait en étroite concertation avec Deprez. Les accords exacts et les relations de propriété entre Patronale Life et Deprez ne sont pas connus. Ce qui est clair, c’est qu’il a toujours été prévu que les plantations reviennent à Deprez. Son équipe a également continué à gérer les plantations. La question de la fusion est maintenant sur la table des administrateurs indépendants de Greenyard. Ils doivent approuver la transaction sans perte pour les actionnaires minoritaires de Greenyard cotée en bourse.
Greenyard a réagi brièvement à l’article paru dans De Standaard, déclarant qu’il n’y avait pas de nouvelles à annoncer. Interrogés sur la formation de Greenyard Fresh Global, nous n’avons pas reçu de réponse immédiate.