La société belge de biotechnologie Icometrix, dont le siège se trouve à Wilsele, a amorti 16 millions d’euros de pertes transférées en réduisant son capital de 21 à 5,5 millions d’euros. L’entreprise a mis au point une technique permettant d’utiliser l’IA pour analyser les scanners cérébraux des patients. Icometrix dispose désormais d’un ensemble d’algorithmes pour les maladies neurologiques telles que la sclérose en plaques, les traumatismes cérébraux, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, les hémorragies cérébrales et l’épilepsie. Pour ce faire, les hôpitaux et les centres de recherche envoient des scanners numériques. Ceux-ci sont analysés par Icometrix et comparés aux scanners précédents. L’entreprise facture une redevance par analyse. Et c’est là qu’une avancée majeure a été réalisée. Aux États-Unis notamment, les analyses d’Icometrix sont désormais remboursées par les compagnies d’assurance. Actuellement, l’entreprise est encore déficitaire, mais son objectif est d’atteindre le seuil de rentabilité d’ici la fin de l’année prochaine. En cinq ans, le chiffre d’affaires devrait être multiplié par dix pour atteindre 50 millions d’euros.
Icometrix a été fondée en 2011 sous l’impulsion de Wim Van Hecke. L’entreprise construit des algorithmes à partir d’une masse de scanners cérébraux. Les structures cérébrales et les anomalies sont ainsi reconnues. Les algorithmes examinent les scans pixel par pixel et révèlent des informations normalement invisibles pour un médecin. Il s’agit, par exemple, de l’augmentation du volume du cerveau et des lésions cérébrales. Il s’agit de différences de l’ordre du millimètre. Dans une forme spécifique d’épilepsie, par exemple, il existe une asymétrie entre les moitiés gauche et droite du cerveau. La cartographie de ces différences subtiles indique la direction à suivre dans la recherche de médicaments.
Dans le monde, Icomterix a déjà effectué plus de 200 000 analyses cérébrales. Aux États-Unis, 235 dollars par patient sont désormais remboursés, alors qu’Icometrix facture 80 dollars à l’heure actuelle. Le prix pourrait donc être triplé. Le chiffre d’affaires de l’entreprise devrait désormais atteindre les 50 millions d’ici cinq ans. L’entreprise a levé des fonds auprès d’Annie Vereecken et Herman Verrelst, investisseurs en biotechnologie, du fonds de capital-risque Capricorn, du suisse Forestay Capital et de l’américain Optum Ventures, entre autres. Au total, cela a représenté 18 millions d’euros. L’opération actuelle a d’abord permis de lever 2,7 millions d’euros de capitaux supplémentaires en interne, après quoi la réduction de capital a été effectuée.