NOUVEAU – Le groupe Biobest apure ses pertes et nomme Christian Van Osselaer au poste de administrateur

Larve de syrphe déployée par Biobest pour détruire les pucerons. (Photo : Biobest)

Le groupe Biobest, dont le siège est à Westerlo, a effacé sa perte historique transférée de 6 millions d’euros en réduisant son capital de 520 millions d’euros à 514 millions d’euros. Biobest est devenu un leader mondial de la protection biologique des cultures. L’an dernier, le groupe de Kempense a déboursé environ 500 millions d’euros pour acquérir le groupe brésilien Biotrop. Cette acquisition devrait porter le chiffre d’affaires de l’ensemble du groupe à plus d’un demi-milliard d’euros. Biobest, quant à elle, a changé son nom commercial en Biofirst. La société est détenue majoritairement par le groupe coté Floridienne de la famille Waucquez. Elle a levé des capitaux de croissance auprès, entre autres, de Sofina de la famille Boël et de plusieurs groupes d’investissement. À la fin de l’année dernière, Christian Van Osselaer a été nommé administrateur supplémentaire de Biobest. M. Van Osselaer a contribué au développement de l’entreprise dans les années 1990.

Dans les années 1990, Biobest a commencé à élever des bourdons afin d’améliorer la pollinisation et le rendement des serres de tomates. Entre-temps, elle a développé toute une gamme de produits, des acariens et coccinelles prédateurs qui détruisent les pucerons aux biopesticides. Il s’agit de bactéries, de champignons et d’anticorps qui luttent d’une manière ou d’une autre contre les parasites indésirables. Biobest s’adresse ainsi non seulement aux serres, mais aussi aux cultures en plein champ telles que le maïs et le coton. Récemment, 12 millions d’euros supplémentaires ont été investis dans l’élevage d’acariens prédateurs pour les serristes. Les acariens prédateurs sont utiles dans les cultures sous serre car ils mangent les larves et les œufs des insectes nuisibles. Les acariens constituent la base de la protection biologique des cultures.



Avec cet investissement, Biobest répond à la croissance du marché. De plus en plus de jardiniers et d’agriculteurs passent de la protection chimique à la protection biologique des cultures, sous la pression des nouvelles réglementations et grâce aux technologies modernes. C’est certainement le cas en Belgique et aux Pays-Bas. Mais à l’étranger, le potentiel de croissance reste important. Il faut ajouter à cela que des pays comme les États-Unis, le Mexique et la Turquie investissent davantage dans de nouvelles zones de serres. Le rendement et la qualité de la culture de tomates en plein air sont inférieurs en raison du climat, de la pluie et du vent. Dans les serres, la technologie moderne permet un meilleur contrôle. Près de 300 personnes travaillent actuellement au siège de Biobest à Westerlo. Le site est le cœur logistique de Biobest. L’entreprise y élève notamment des bourdons pour la pollinisation des cultures. Au cours de la dernière décennie, sa propre croissance a été de 15 % en moyenne. Elle a investi dans des capacités supplémentaires au Canada, aux États-Unis, au Maroc, au Mexique et au Kenya. Réparti sur 22 sites, le groupe emploie 2 750 personnes.

Le mois dernier, Christian Van Osselaer a été nommé directeur supplémentaire de Biobest. Il a participé au développement de nouveaux produits au cours des premières années de l’entreprise. En 2021, il a quitté Biobest pour créer sa propre entreprise. Avec Dimitri Moreels, il a fondé la société belge Envirium, qui se concentre sur la production, le traitement et la vente de produits naturels pour l’industrie alimentaire, les cosmétiques et les soins de santé.