L’abbaye de Chimay a réduit le capital de sa société « Bières de Chimay » de 6 millions d’euros en le distribuant à ses actionnaires, les frères cisterciens trappistes. Chimay est surtout connue pour ses bières trappistes et son fromage d’abbaye. Mais les pères représentent bien plus que cela. Outre la gestion immobilière, ils exploitent également une auberge, un débit de boissons et une petite entreprise de préparation de fruits de mer. La plus grande société d’exploitation, « Bières de Chimay », représente un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, soit un bénéfice de 2 millions d’euros.
Bières de Chimay est détenue à 78 % par la fondation Chimay Wartoise. 22 % sont détenus par le holding Chimay Gestion. La fondation se concentre sur le financement de bonnes œuvres. Il y a deux ans, « Bières de Chimay » a également versé 5 millions d’euros en capital. Avec l’opération en cours, les bières et fromages de l’abbaye ont ainsi récolté 11 millions d’euros ces dernières années. Au total, cinq bières sont concernées : Chimay 150, Chimay Bleue, Chimay Or, Chimay Rouge et Chimay Tripel. En outre, Chimay brasse le « Mont des Cats », destiné à être vendu par l’Abbaye du Katsberg, une abbaye cistercienne trappiste située au sommet du Katsberg, à Godewaarsvelde, en Flandre française.
Seules cinq abbayes dans notre pays sont autorisées à apposer le label trappiste sur leurs brassins parce que les pères sont toujours actifs dans la brasserie située dans l’abbaye elle-même. Il s’agit de Westvleteren, Rochefort, Chimay, Orval et Westmalle. Cette dernière ouvre ses portes aux visiteurs pour la première fois de son histoire. Cela se passera à la fin du mois de septembre. Il n’est cependant pas question d’organiser des visites régulières. Les 17 frères de l’abbaye Notre-Dame du Sacré-Cœur de Westmalle mènent une vie tranquille et recluse de prière et de travail à l’intérieur des murs du monastère. Et ils n’ont pas l’intention d’en changer. Ils se réunissent six fois par jour pour prier, la première fois dès 4 heures du matin. Ils mangent toujours ensemble et travaillent pour gagner leur vie. Dans l’enceinte de l’abbaye, par exemple, il y a une ferme, une boulangerie, une fromagerie et un magasin d’abbaye. Le frère supérieur Benedikt a déclaré que c’est à la demande des habitants de la région et des amateurs de bière trappiste que la brasserie a ouvert ses portes.