
Patrick Steverlynck a réduit le capital de son holding Manuco International de 3 millions d’euros en les distribuant aux actionnaires. Avec Manuco, Steverlynck, l’ancien CEO du constructeur de machines Picanol, contrôle une participation minoritaire dans la société cotée en bourse de Tessenderlo, contrôlée par Luc Tack. Cette participation permet à Steverlynck de disposer d’une certaine liquidité. Au cours des deux dernières années, il a vendu chaque année pour 16 millions d’euros d’actions Tessenderlo à Tack. En 2023, Manuco a fait passer ses immobilisations financières de 27 à 160 millions d’euros, après quoi 159 millions d’euros ont été placés en réserves disponibles. Cela a permis au holding de réaliser un bénéfice de 143 millions d’euros cette année-là. Lors de la dernière notification de transparence de Tessenderlo au début de ce mois, Steverlynck contrôlait encore 5 millions d’actions, représentant un actif de 106 millions d’euros.
Pendant des décennies, la famille Steverlynck a été l’actionnaire majoritaire de Picanol, un fabricant de métiers à tisser et de machines textiles coté à Ypres. Au début de ce siècle, Picanol a toutefois connu des difficultés financières. Ces difficultés, causées par un audit sur les dépenses privées des actionnaires, ont provoqué une scission au sein de la famille. Luc Tack en a profité pour prendre le contrôle de Picanol. Patrick Steverlynck, alors PDG de Picanol, s’est ensuite retiré. Sa famille a disparu de l’actionnariat, mais il est resté au conseil d’administration aux côtés de Tack. Ce dernier a ensuite fusionné Picanol avec l’entreprise chimique Tessenderlo, également cotée en bourse.
Patrick Steverlynck contrôlait 23 % du holding Artela avec Manuco International jusqu’à il y a deux ans. Cette dernière contrôlait à son tour 68,5 % de Picanol. En 2021, Artela a été partagée entre Steverlynck et le second actionnaire Luc Tack. À cette époque, Steverlynck a acquis environ 10 % de Tessenderlo, une participation qui a été progressivement ramenée à 6 %.