
Quiconque s’est déjà rendu à Ostende en voiture ne peut l’ignorer. Au bout de l’autoroute, juste avant la ville, se trouve le Kennedy Park, un grand rond-point. À ce rond-point se trouve le Jet Center, un complexe de bureaux construit dans les années 1990 par Gerard Brackx pour abriter sa société Jetair. Brackx a vendu Jetair au groupe Tui mais a conservé la propriété, qui est passée à son fils et à sa fille. A la fin de l’année dernière, ils ont vendu la propriété à Atavus, le promoteur immobilier de Xavier Degroote. Aujourd’hui, Tui est toujours le principal locataire du Jet Center avec un bail qui expire en 2027. Entre-temps, des rumeurs circulent à Ostende selon lesquelles le Jet Center devra céder la place à des immeubles de grande hauteur après 2027. Au sein de la société Jet Center, Degroote a déjà eliminé 6,5 millions de pertes transférées en réduisant le capital du bien de 10 à 4 millions d’euros.
Jet Center a été construit en trois phases différentes entre le début des années 1990 et 2002. Selon le Krant van West-Vlaanderen, ce découpage était nécessaire parce que la dernière occupante, Helena Ducheyne, ne voulait pas quitter la ferme qu’elle occupait sur le site. Après 2002, outre Jetair/Tui, le site a été occupé par des magasins, une banque et d’autres bureaux. Les deux tiers de ces bureaux sont toujours loués par Tui, dont le bail de 30 ans expire en 2027. Il y a également environ sept appartements et une vingtaine d’entreprises. À la fin de l’année dernière, Xavier Degroote et Atavus ont racheté l’ensemble de la propriété à Bart et Karoline Brackx, les enfants de Gerard Brackx. Dans l’attente d’une nouvelle décision après 2027, l’immeuble continuera à être loué. Après 30 ans, la rénovation est déjà imminente, sinon la démolition suivra.
Xavier Degroote, aujourd’hui âgé de 74 ans, a commencé par exploiter le restaurant Xaverius sur le front de mer d’Ostende. À partir de là, il a créé sa propre société de promotion immobilière en s’appuyant sur la côte. Ses trois fils, Pieter (44 ans), David (42 ans) et Jan (41 ans), sont entrés dans l’entreprise familiale en 2013, chacun détenant 15 % des parts. La séparation de la famille a eu lieu en 2022. Nous nous sommes séparés sereinement, car la vision des deux générations était assez éloignée », explique David Degroote. Le père ne voulait pas savoir qu’il démissionnait et avait du mal à passer le relais. L’entreprise a bien fonctionné grâce au soutien de tous les membres de la famille. Quand on est jeune, on regarde les investissements avec une perspective différente ». Lors de cette scission, 68 millions d’euros de liquidités ont été transférés à la nouvelle holding d’investissement Atavus, détenue à 100 % par le père Xavier Degroote. Celle-ci dispose déjà de 84 millions d’euros de fonds propres.