Le fabricant de tapis Balta a été fondé en 1964 par le père de Filiep Balcaen. Balta est la contraction de Balcaen et de carpet. L’entreprise est rapidement devenue un groupe
groupe international d’envergure mondiale, actif dans les revêtements de sol et de mur. En 2004, le fils Filiep Balcaen vend l’ensemble du groupe Balta à un fonds d’investissement britannique.
Filiep Balcaen, prénommé Filip à la suite d’une erreur dans la déclaration de naissance, a conservé une participation minoritaire de 20 %. Immédiatement après la vente, il a fondé IVC, un producteur de dalles en vinyle. Avec IVC, Balcaen a notamment investi dans une nouvelle usine à Avelgem. Début 2015, son entreprise de vinyle IVC a été vendue à Mohawk, société cotée en bourse aux États-Unis, pour un milliard d’euros. Mohawk possède Unilin, le producteur des revêtements de sol Quickstep. L’industrie n’a d’avenir que si elle est à l’épreuve de la Chine », a déclaré M. Balcaen. Par « à l’épreuve de la Chine », on entend un avenir pour les activités industrielles qui ne sont pas à forte intensité de main-d’œuvre. De préférence, il s’agit également d’activités pour lesquelles les coûts de transport sont très élevés. Dès que l’on peut produire moins cher en Chine, en Inde ou au Brésil, et que les coûts de transport ne sont pas un facteur important, on ne peut pas rester ici, mais on commercialisera des produits de là-bas vers ici. Selon M. Balcaen, le secteur textile n’est pas suffisamment à l’abri de la Chine. C’est pourquoi il oriente désormais ses investissements vers l’immobilier, entre autres. Ainsi, au printemps 2019, il sera annoncé que Balcaen est le nouveau propriétaire de l’ancienne IBM Tower, située sur la Kruidtuinlaan à Bruxelles. La tour, rebaptisée Victoria Regina Tower, compte 22 étages et offre 25 000 m2 d’espace de bureaux. Un parking souterrain peut accueillir 279 voitures. Un restaurant sera installé au sommet de l’immeuble. La tour est actuellement presque entièrement rénovée.
Balcaen continue également à investir dans des entreprises industrielles. Ainsi, au début de l’année 2021, il a annoncé qu’il avait vendu, avec Paul Thiers, la majorité de sa participation dans Origis Energy, spécialiste des panneaux solaires, au groupe financier américain Global Atlantic. Faisant coup double, les deux investisseurs ont perçu 50 millions d’euros chacun au passage. Un an plus tard, il devient le principal actionnaire du producteur de mousse rigide Recticel, coté en bourse à Wetterse. Balcaen a racheté au groupe autrichien Greiner une participation de 22 % dans Recticel. Il a payé environ 200 millions d’euros.
Très discret, Balcaen n’accorde que rarement des interviews. Il vit donc un peu caché avec sa femme et leurs trois enfants dans un château du 18e siècle à Spiere-Helkijn, en Flandre occidentale. Il a investi quatre ans dans la rénovation du château. Les remises abritent désormais la collection de voitures anciennes que Balcaen a constituée au fil des ans. Le château lui-même a été décoré par l’antiquaire et designer Axel Vervoordt.
Louis, le fils aîné de Balcaen, a contracté un lymphome à l’âge de 16 ans. Après un combat médical, il a vaincu la maladie. Comme leur père, Louis Balcaen et son jeune frère Simon sont de fervents navigateurs. En 2011, il a commandé à un chantier naval finlandais le Nilaya, un voilier de 34 mètres qui allie vitesse et luxe. Le Nilaya aurait coûté environ 10 millions d’euros.