Famille De Nul [15]

Jan De Nul

Fortune € 2 752 250 000
Connu de Jan De Nul
Activité Baggerwerken en bouw
Résidence Aalst
Position 15


Il y a quelques décennies, la drague Jan De Nul, basée à Alost, a dû lutter avec acharnement contre les grandes dragues existantes, à savoir Dredging International du groupe Ackermans & van Haaren et Baggerwerken Decloedt. Lorsque des mégaprojets ont été lancés pour le port de Zeebrugge au début des années 1970, De Nul a de nouveau été relégué au second plan au détriment de ses deux concurrents, qui ont réussi à verrouiller le marché avec le soutien politique nécessaire. Au terme d’une procédure difficile devant le Conseil d’État, Jan De Nul a tout de même réussi à obtenir gain de cause. Depuis lors, la croissance du groupe ne s’est jamais vraiment arrêtée. Jan De Nul est devenu un groupe mondial, réalisant des missions à l’étranger, notamment en Australie, aux Philippines et à Singapour.

En 1999, l’entreprise a mis en service la plus grande drague du monde, le Vasco da Gama, un investissement de plus de 100 millions d’euros. Fin 2011, De Nul disposait d’un carnet de commandes de 3,1 milliards d’euros. L’accent est mis principalement sur l’Amérique latine et l’Océanie. Le projet le plus important en 2011 a été la rénovation d’un terminal pétrolier pour Statoil. Les travaux de dragage dans le port de Tuticorin (Inde) et plusieurs projets au Brésil figurent parmi les autres grandes réalisations récentes. À Anvers, Jan De Nul pourrait diriger un consortium chargé de l’excavation du bassin Deurgangck. Celui-ci deviendra immédiatement la plus grande écluse portuaire du monde. Pour faire face à l’afflux de projets, la drague agrandit constamment sa flotte. Grâce à son carnet de commandes bien rempli et à son expansion constante, Jan De Nul recrute également en permanence de nouveaux collaborateurs. En 2011, le groupe comptait 5 416 employés dans le monde, dont 40 % de Belges.

En 2014, un article paru dans le magazine P-Magazine a établi un lien entre Jan De Nul et le vol de sable aux Philippines. Selon cet article, les puits creusés au large des côtes philippines affecteraient les défenses côtières naturelles. Cela augmenterait également considérablement le risque d’inondation. L’entreprise n’a pas laissé passer ces allégations et a saisi le tribunal d’une requête unilatérale. Ce dernier a décidé que le magazine ne pouvait plus être distribué. Think Media, l’éditeur de P-Magazine, s’est opposé à l’interdiction de distribution, mais a retiré l’article de son site web. En fin de compte, le juge des référés a estimé que la plainte de De Nul contre l’hebdomadaire n’était pas fondée.
Le projet de dédoublement du canal de Panama est plus important pour le groupe. De Nul y a pris de lourds engagements et a été entraîné dans un imbroglio de conflits. L’entreprise a constitué une provision de 103 millions d’euros pour ce projet. Une autre vache à lait pour Jan De Nul est l’extension du canal de Suez en Égypte.