Roland Duchâtelet est connu du grand public comme fondateur et président du parti politique Vivant mais plus encore comme investisseur dans le football. Cependant, Duchâtelet est avant tout un entrepreneur. Il est par exemple président du holding X-Trion, qui contrôle notamment les sociétés cotées Melexis et F-Fab. Melexis commercialise des circuits intégrés, qui sont principalement incorporés dans des capteurs pour l’industrie automobile en Europe et en Amérique du Nord. Dans ce domaine, Melexis rivalise avec des géants industriels mondiaux tels que l’entreprise américaine Motorola. X-Fab fabrique les puces pour le compte de Melexis, entre autres. Duchâtelet possédait également la société holding Elex. Ce groupe a vendu sa filiale Sensor-Nite à Sensata Technologies pour 225 millions d’euros en espèces. Elex a également levé 43 millions supplémentaires, en partie sous forme d’actions, lors de la vente partielle de sa filiale Epiq à Philippine IMI peu de temps auparavant.
À la fin des années 1990, Duchâtelet est également entré dans l’arène politique avec son propre mouvement politique Vivant. Tout le monde a un salaire de base et on remplace les taxes sur le travail par des taxes sur la valeur ajoutée. Un message simple, mais bien ficelé par Duchâtelet. Il ne rencontre pas l’adhésion du grand public. Après plusieurs tentatives de continuer seul, Duchâtelet rejoint l’Open VLD de Guy Verhofstadt. En 2007, il remporte deux des neuf sièges libéraux au Sénat pour lui-même et sa collaboratrice Nele Lijnen. Duchâtelet devient également premier échevin de Saint-Trond, mais entre rapidement en conflit avec le bourgmestre Ludwig Vandenhove (sp.a).
Ses investissements dans le football sont peut-être les plus typiques. En tant que président et propriétaire de Saint-Trond, il a soudainement annoncé en 2011 qu’il deviendrait propriétaire du Standard pour 41 millions d’euros. Toutefois, sa partenaire Marieke Höfte reste propriétaire de nv Stayen, une société immobilière qui construit un centre commercial à proximité du terrain de football de Saint-Trond. Entre-temps, il a également acheté le club hongrois Újpest FC pour son fils Roderick pour 4 millions d’euros. À propos du rachat du Standard, Marieke Höfte a déclaré ce qui suit : Croyez-moi, Roland n’est pas intéressé par le pouvoir que d’autres présidents de club pourraient rechercher. Roland ne veut que du pouvoir, car sans pouvoir, on ne peut rien faire. Sans pouvoir et sans argent, il est difficile de réaliser quoi que ce soit. Il estime qu’en tant que président de STVV, il n’est pas toujours pris au sérieux à la Fédération. Qu’y a-t-il donc de mal à s’efforcer de faire en sorte que ce que l’on dit soit pris en compte ? Son prochain projet, un concours pour le Benelux, a tout simplement plus de chances maintenant ».
Mi-2015, Duchâtelet a vendu Standard de Liège à l’entrepreneur wallon Bruno Venanzi. Ce faisant, il a amorti 10 millions de capital de l’équipe dans le prix de la reprise, une opération qui a suscité de nombreuses critiques. Peu de temps après, il reprend l’équipe limbourgeoise Sint-Trond et en confie la présidence à sa femme Marieke Höfte. En 2017, il annonce sa retraite définitive du football. Saint-Trond est vendu à une entreprise japonaise et Charlton est également mis en vente.
