Vandemoortele a débuté à Izegem, en Flandre occidentale, en tant que moulin à l’huile et s’est développé pour devenir le plus grand groupe alimentaire non coté de Belgique. Le groupe produit et commercialise une gamme complète d’huiles et de vinaigrettes. Peu après le tournant du siècle, le groupe travaille sur un important programme d’expansion. Mais lors de l’acquisition de l’entreprise française Panavi en 2007, les choses ont mal tourné. Vandemoortele a payé 300 millions d’euros, dettes comprises, pour cette acquisition.
Panavi est le leader du marché français des produits de boulangerie surgelés. Sur le papier, l’opération semblait intéressante : « Vandemoortele passe de 3 600 à 5 000 employés à la suite de la reprise. Le chiffre d’affaires des produits de boulangerie surgelés doublera pour atteindre 600 millions d’euros. La division boulangerie deviendra la plus importante de l’entreprise. Grâce à cette reprise, la division sera 1,5 fois plus importante que la division « graisses et margarines », qui était la plus importante jusqu’à présent. Mais dans la pratique, les choses se sont mal terminées. Vandemoortele a croulé sous les dettes. Seule planche de salut, la vente du groupe de soja Alpro. Alpro est resté le fleuron du groupe. Deux ans plus tard, Vandemoortele renoue avec les bénéfices. Mais l’entreprise a été durement touchée. En 2013, le chiffre d’affaires du Groupe Vandemoortele a augmenté de 1,4 %, principalement grâce à la division Produits de boulangerie. Souhaitant se diversifier de plus en plus, l’entreprise a décidé d’acquérir l’entreprise italienne Laterna-Agritech (LAG) en 2015. LAG est le leader du marché national de la vente de focaccia et de produits de boulangerie surgelés.
Vandemoortele est toujours une entreprise familiale. Pour comprendre les liens familiaux au sein de Vandemoortele, il faut remonter à 1899. C’est à cette époque que Constant Vandemoortele et son fils Adhemar ont commencé à transformer les graines de lin et de colza en aliments pour animaux à Izegem. Aujourd’hui, le siège de Vandemoortele se trouve à Gand. Sous la direction des enfants d’Adhemar – Jean (senior) et Raymond – et de leur beau-frère Joseph Casier, Vandemoortele connaît une forte croissance. Les trois sœurs de Jean et Raymond n’étaient pas actives dans l’entreprise, mais par leur intermédiaire, les familles De Ruyttere et Swenden ont pris le relais. A la quatrième génération, Philippe Vandemoortele, fils de Raymond, et son neveu Eric Swenden prennent la direction de l’entreprise avec Jean Vandemoortele (junior).
Après le retrait de Swenden et de Philippe Vandemoortele, qui fondent Alpro, seul Jean Vandemoortele reste président du comité exécutif. Christian Vandemoortele, François Casier, Marie-Christine de Briey-Casier et Dominique Reginster-De Ruyttere siègent toujours au conseil d’administration. Dans Trends, on a également demandé à Jean Vandemoortele ce qu’il pensait du fait de figurer parmi les familles les plus riches du pays. La richesse est un concept relatif. Nous menons une vie normale. Les gens qui sont un peu sous les feux de la rampe font automatiquement parler d’eux un peu plus souvent. C’est normal, ce n’est pas extrêmement différent pour moi.
En avril 2015, Raymond Vandemoortele est décédé à l’âge de 95 ans.
