Le promoteur immobilier gantois Ignace De Paepe a la curieuse habitude de donner des noms botaniques à ses entreprises. Ainsi, sa dernière entreprise s’appelle « Carpinus Betulus », ce qui signifie « le charme commun ». L’objet de l’entreprise est moins botanique. En effet, l’entreprise doit construire un parc logistique « à la pointe de la technologie » sur un terrain de 34 hectares à Ougrée, une commune de Seraing. Cela implique le démantèlement d’un ancien haut-fourneau appartenant au groupe sidérurgique Arcelor Mittal, travaux actuellement réalisés par le groupe Wanty. De Paepe, avec sa société MG Real Estate, contrôle 75 % de Carpinus Betulus. Le gouvernement wallon en détient 25 %. Le groupe d’Ignace De Paepe, aujourd’hui âgé de 63 ans et domicilié à Monaco, est juridiquement ancré au Luxembourg.
Le site destiné à offrir un nouvel avenir à De Paepe se trouve juste en face du stade de football du Standard de Liège. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une opération plus vaste dans laquelle le gouvernement wallon démantèle quatre anciennes aciéries d’Arcelor Mittal pour leur donner une nouvelle vocation. La partie la plus importante est le site de Chertal pour lequel a été créée la société de reconversion de Chertal, Sorecher, d’une valeur de 55 millions d’euros. Ce site doit être transformé en parc d’activités pour les PME. Sur le second site de Seraing, d’une superficie de 34 hectares, le haut-fourneau 6b a été dynamité. Le site est désormais destiné à un usage résidentiel, tâche qui sera réalisée par le consortium Revel, qui comprend les entreprises Wanty, également chargée de la démolition des sites, Franki et Oxytec. Pour l’ancienne mine de charbon d’Ougrée, très polluée, un partenariat est prévu entre le gouvernement wallon et la société EcoTerres, qui s’associeront pour acquérir et surtout dépolluer le site. Quatrièmement, c’est le site que MG Real Estate va donc développer. La société Carpinus Betulus est ainsi chargée de l’acquisition et de la propriété du site du Haut Fourneau B à Seraing, de sa réhabilitation et du développement d’un parc d’activités « state of the art », comprenant notamment la construction d’unités logistiques et leur location ainsi que la vente et le développement du site, est-il officiellement indiqué.