Kevin De Bruyne : « Regardez, j’ai plus qu’assez d’argent ».

(Photo: Belga Images)

Kevin De Bruyne est sans doute le Belge le plus médiatisé du moment. Il est aussi sans aucun doute le footballeur professionnel belge le plus riche du moment. Alors qu’en tant que capitaine de l’équipe nationale, il a déjà gagné 100 000 euros, comme tous les autres joueurs d’ailleurs, cela ne représente rien en comparaison du salaire qu’il reçoit de son employeur Manchester City. Ce salaire s’élève à 2 millions d’euros par mois, soit 68 000 euros par jour. Dans les rares interviews qu’il accorde, il n’esquive pas les questions d’argent. Il en a été de même ce week-end. « Un journaliste de Mediahuis a voulu savoir quelle était l’importance de l’argent pour vous. « Ecoutez, j’ai plus qu’assez d’argent. Je le sais très bien. Mais quand il s’agit d’une somme ridicule, je ne peux pas penser qu’à moi. Il faut aussi penser à sa famille, à ses amis, à ses enfants, à ses arrière-petits-enfants, … », répond De Bruyne, dont le patrimoine s’élève actuellement à 102 millions d’euros. Pour l’instant, il n’y a pas d’offre viable pour le joueur de 33 ans.



De Bruyne a déjà déclaré qu’il ne pensait pas que son salaire à Manchester était excessif. « Je le compare à celui d’un chanteur lors d’un concert auquel assistent 60 000 personnes », a-t-il déclaré. « Je vois les choses avec une certaine logique. Des millions de personnes suivent le football à la télévision, 60 000 assistent au match, les revenus du club tournent autour de 600 millions d’euros. Oui, c’est beaucoup d’argent, mais est-ce trop ? Si le club peut se le permettre, ce n’est pas trop. Ce n’est pas une réponse très populaire, mais c’est ainsi que je vois les choses ».

Pour être le plus riche, il faut aussi payer le prix de sa vie privée. Le plus important, dit De Bruyne, ce sont mes deux enfants. « Nous gardons les pieds sur terre. C’est plus facile pour nous que pour les enfants, parce qu’ils sont habitués à un certain style de vie. Ils vont dans une école publique avec des enfants issus de milieux similaires. Lorsque nous rendons visite à la famille, ils comprennent qu’il existe différents types de maisons et une vie différente. » « Pouvez-vous leur donner une éducation normale ? Un parc d’attractions n’en fait pas partie, je suppose », demande un journaliste. « Non. S’ils vont à la mer, ce sera sans moi. Et si nous partons en vacances, ce sera dans un endroit exclusif, plus privé. Il n’y a pas d’autre solution. Nous nous y sommes adaptés en tant que famille. Ma plus grande crainte est qu’il leur arrive quelque chose ».

Ceux qui se penchent sur la carrière de De Bruyne ne peuvent pas aller au-delà d’un événement qu’il a raconté à Sporza. De Bruyne a commencé à jouer au football dans sa région natale à l’âge de six ans pour le premier club provincial, le KVV Drongen. En 1999, il a rejoint le KAA Gent. À 14 ans, il a déménagé dans le Limbourg pour être formé à l’académie de football du KRC Genk. À Genk, en tant que jeune adolescent, il passe d’abord un an dans une pension, puis dans une famille d’accueil, où il traverse une période extrêmement difficile sur le plan mental. Après une saison, il n’est plus le bienvenu dans la famille d’accueil, qui le trouve trop introverti, asocial et têtu. Par nécessité, De Bruyne, âgé de 16 ans, a déménagé dans un autre foyer, destiné à des enfants plus difficiles. Il s’en est remis et a pris sa revanche sportive en s’entraînant plus dur et en marquant un but cinq fois en une mi-temps lors d’un passage dans la deuxième équipe. Selon lui, l’expérience désagréable avec la famille d’accueil a été une leçon de vie pour sa carrière.