
Les actions du fabricant de spéculoos Lotus Bakery ont atteint hier leur plus bas niveau à 8,230 euros. Le cours de l’action a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis la fin de l’année 2023. Et c’est remarquable. Lotus, détenue à 50 % par les familles Boone et Stevens, est depuis plusieurs années la coqueluche de la Bourse de Bruxelles. L’année dernière, les résultats de l’entreprise ont également été spectaculaires. Trop spectaculaires, semble-t-il. Le spéculoos représente 56 % du chiffre d’affaires record de 1,2 milliard d’euros du groupe. Mais les machines tournent à plein régime et ne parviennent pas à répondre à l’explosion de la demande. La situation ne s’améliorera au mieux qu’à partir de la mi-2026, avec le démarrage d’une nouvelle usine en Thaïlande. Le cours de l’action a culminé à 12 000 euros il y a tout juste six mois. La famille Boone voit son patrimoine passer de 4,8 à 3,3 milliards d’euros, passant ainsi de la 6e à la 8e place. Peut-être provisoirement. La famille peut se consoler avec un dividende brut de 76 euros par action en 2024, ce qui représente 31 millions d’euros bruts supplémentaires sur le compte familial.
Lotus Bakeries, connu pour ses spéculoos Biscoff et ses gaufres Suzy, a vu ses ventes atteindre des niveaux record l’année dernière. Les ventes du groupe de biscuits ont augmenté de près de 16 % pour atteindre 1,2 milliard d’euros en 2024, ce qui a permis de dégager un bénéfice de 152 millions d’euros, soit 18 % de plus que l’année précédente. Les biscuits spéculoos du fabricant de biscuits se vendent si bien que l’entreprise ne peut faire face qu’à une croissance limitée à 10 % cette année, a déclaré le directeur général Jan Boone dans une explication des chiffres. Cela s’explique par le fait que les usines existantes ne peuvent plus produire davantage. L’augmentation de la capacité de production ne sera possible qu’au deuxième trimestre 2026, avec le démarrage d’une nouvelle usine en Thaïlande. L’ambition n’est pas moindre. L’entreprise veut figurer parmi les trois premiers fabricants de biscuits au niveau mondial. En ce qui concerne les guerres commerciales, Boone ne semble pas trop inquiet. « Nous sommes heureux d’avoir des usines locales pour Biscoff. Nous pouvons produire localement aux États-Unis et bientôt en Asie. Depuis la Thaïlande, nous pouvons livrer en franchise d’impôt. C’est un atout et un élément de garantie en cas de droits de douane sur les importations en Asie.