La famille libérale de la chaussure Vanaudenhove doit maintenant viser l’immobilier (et la Flandre)

Eline Vanaudenhove. (Foto: Bristol)

Le distributeur belge de chaussures Euro Shoe, connu sous le nom de Bristol avec ses 117 magasins, demande une réorganisation judiciaire. L’entreprise appartient à la famille de Diest Vanaudenhove depuis quatre générations et est actuellement dirigée par l’administrateur délégué Elise Vanaudenhove, petite-fille d’Omer Vanaudenhove. Ce dernier est également connu pour être l’homme politique libéral le plus important de son époque. En 1961, il a été à l’origine de la création du PVV, le parti libéral flamand aujourd’hui connu sous le nom d’Open VLD. L’Euro Shoe est depuis longtemps dans le marasme, les banques ayant mis un frein à ses activités financières. La famille cherche désormais un repreneur pour le groupe. Entre-temps, les magasins resteront ouverts. La famille Vanaudenhove possède également le groupe immobilier Vana Real Estate, dont les fonds propres s’élèvent à 30 millions d’euros. Le groupe aurait enregistré de bons résultats en Belgique, mais est confronté depuis des années à des pertes aux Pays-Bas.

Le fait que Philippe Vanaudenhove habite à Diest dans la rue Omer Vanaudenhovestraat, qui porte le nom de l’ancien maire et sénateur, prouve que le nom Vanaudenhove est bien connu à Diest. Avec son frère, Omer Vanaudenhove a fait du groupe Euro Shoe le plus grand détaillant de chaussures de Belgique. L’entreprise doit maintenant faire face à des pertes de 15 millions d’euros pendant le lock down de Corona, à une stratégie marketing défectueuse et à une position concurrentielle médiocre due à un pouvoir d’achat trop faible en tant que petit groupe familial incapable de rivaliser avec les géants de l’internet tels que Zalando. Jusqu’en 2017, la chaîne était connue sous le nom de Shoe Discount. Le nom a ensuite été changé en Bristol, brièvement appelé « Shoe in the box », alors que le grand public ne connaissait que le nom encore plus ancien de Shoe Post.



Avec des concurrents comme Van Haren et Schoenen Torfs, mais aussi avec une forte concurrence en ligne de la part de Zalando, il est clair que le marché belge de la chaussure est saturé. Les banques ont déjà remis en question le financement du groupe en 2022, obligeant la famille à reporter le remboursement de ses propres emprunts, et ce tant pour Euro Shoe que pour Vana Real Estate. En 2021, la famille a déjà conclu un accord de financement avec la société de reconversion limbourgeoise LRM en vue d’une restructuration. Il s’agit de la cession de 20 magasins. Pour sa part, Vana Real Estate dispose encore d’un important portefeuille immobilier, représentant un actif de 30 millions d’euros avec 24 millions de dettes bancaires.