La famille Danis de Flandre occidentale, leader du marché belge de l’élevage porcin, a pu clôturer l’exercice à la fin du mois de septembre de l’année dernière avec un chiffre d’affaires du groupe de 509 millions d’euros, contre 459 millions l’année précédente. Avec un cash-flow de 23 millions d’euros, elle a pu réaliser un bénéfice net de 14 millions d’euros, contre un bénéfice de 1,8 million l’année précédente. Cela a permis de dégager immédiatement un dividende brut de 8 millions d’euros. L’entreprise est dirigée par Stefaan Lambrecht, marié à Ann Danis, l’une des deux filles de feu Jospeh Danis, le fondateur de l’entreprise. Un nouveau calcul porte le patrimoine de la famille Danis à 77 millions d’euros.
En tant que plus grand intégrateur de porcs, Danis, dont le siège se trouve à Koolskamp, contrôle l’ensemble de la chaîne de production de l’élevage porcin. Cette intégration verticale commence par la génétique et la semence de verrat, en passant par l’élevage de porcs, l’intégration des entreprises d’alimentation, le traitement du fumier, l’abattage et la découpe de la viande et la vente à la distribution en gros. Les porcs sont élevés dans au moins 24 de ses propres sites. En outre, le groupe produit ses propres aliments pour animaux et participe à trois abattoirs et ateliers de découpe. En même temps, en tant que leader du marché, il est très attentif au respect des normes strictes en matière d’émissions d’ammoniac et de traitement du fumier. Ces investissements environnementaux sont un défi à relever pour rester rentable.
Le fondateur Joseph Danis était un homme polyvalent qui ne s’intéressait manifestement pas qu’aux porcs. Par exemple, il était l’un des principaux actionnaires de Brinvest, la société holding qui contrôlait 26 % de l’ancienne Bank van Roeselare. Lorsque celle-ci a été vendue en 1996 pour 220 millions d’euros à l’ancienne Kredietbank, aujourd’hui KBC, M. Danis a été l’un des moteurs de cette opération de vente, selon la presse financière. En 2008, Joseph Danis est décédé à l’âge de 81 ans. L’homme a toujours opté pour la discrétion. Iconique est sa réponse lorsqu’un journaliste lui demande quelle est sa taille réelle. Un mètre soixante-quatorze, c’est la réponse.
