NOUVEAU – Carsid, cicatrice historique de Charleroi, comptabilise 233 millions d’euros de perte

Le HF4 sur le site de Carsid. (Photo : RV)

L’entreprise Carsid a effacé sa perte historique transférée de 233 millions d’euros par le biais d’une réduction de capital. Carsid, qui appartient au groupe sidérurgique international Duferco, abrite le haut-fourneau numéro 4, HF4, situé sur un site à l’ouest de Charleroi. Le four a été fermé en 2008, ce qui a immédiatement entraîné la perte de 1 000 emplois. La fermeture est devenue une cicatrice dans le tissu économique de la ville de Charleroi. Aujourd’hui, un nouvel avenir semble se dessiner pour le site. Le site de Carsid, abandonné depuis près de 20 ans, fait l’objet d’une réhabilitation complète et d’une rénovation en vue d’accueillir un « Cleantech District ». Les responsables du projet wallon visent à attirer 100 entreprises et à créer 1 000 emplois au cours des dix prochaines années, grâce à un investissement public de 100 millions d’euros. Charleroi est le lieu de résidence du président du PS, Paul Magnette. Lors des élections communales de ce week-end, la liste du PS sera tirée par Thomas Dermine, 38 ans. S’il remporte les élections et devient bourgmestre, Carsid sera l’un de ses principaux défis.

Le projet de transformation du site de Carsid en quartier des technologies propres est en effet impressionnant. Tout d’abord, l’ensemble du site doit être assaini, ce qui représente un investissement de 50 millions d’euros. Une fois assaini, le terrain sera revendu. En outre, 25 000 m² d’anciens bâtiments industriels doivent être rénovés. Ces rénovations prendront du temps. L’ancienne centrale électrique sera au cœur du futur écosystème à partir de 2029. Le pôle économique s’articule autour de la circularité, de la transition énergétique et de la rénovation-construction et se veut avant tout un accélérateur d’entreprises. Le site cible ainsi les futures implantations de startups et de PME.



Un Renolab devrait devenir une plateforme de production de matériaux de rénovation préfabriqués qui accélèrent la rénovation énergétique. Dans le Green House Lab, l’agriculture urbaine sera testée dans 2 000 m² de serres installées sur les toits de deux bâtiments. Un centre de compétences pour la dépollution des sols et des eaux sera créé dans le Depollu Lab. Enfin, l’Institut allemand von Karman prévoit de construire sur le site une unité de test de l’hydrogène, dont les installations seront mises à la disposition de l’industrie.