
La holding Westvlees Group a versé à ses actionnaires un dividende brut de 14,6 millions d’euros pour l’année 2024. Ces actionnaires sont majoritairement la famille Claeys et minoritairement la famille Debaillie. Ce dividende est le résultat d’un flux de trésorerie qui commence chez la société Westvlees de Westrozebeke et passe par la holding intermédiaire Belgian Pork Group. Cette dernière a encaissé l’année dernière 60 millions d’euros de dividendes, dont 28,8 millions d’euros ont été transférés à la holding supérieure Westvlees Group. Belgian Pork Group chapeaute 8 entreprises qui représentent l’ensemble de la chaîne de production porcine. La plus grande d’entre elles est l’abattoir Westvlees, qui représente un chiffre d’affaires de 631 millions d’euros en 2024.
Le Belgian Pork Group, détenu à 80 % par le Westvlees Group, abat et transforme chaque année 3,8 millions de porcs fournis par plus de 700 éleveurs familiaux. La production couvre l’ensemble du processus, de la transformation et la découpe à la congélation, l’emballage et l’étiquetage, en passant par la préparation de plats à base de viande de porc prêts à consommer. Belgian Pork Group produit tous ses produits à base de viande de porc en interne et compte des clients dans plus de 50 pays à travers le monde. Il est important de noter qu’au début de l’année 2024, les exportations de viande de porc vers la Chine ont pu reprendre. Lorsque la peste porcine africaine a été détectée chez des porcs sauvages dans la province de Luxembourg en 2018, la Chine a imposé une interdiction d’importation. Vingt-huit pays ont suivi son exemple et ont imposé des restrictions sur les importations de viande de porc belge sur leur territoire. Cette interdiction a été levée début 2024.
Cela ne signifie pas pour autant que le nombre d’abattages va immédiatement augmenter. Les exportations vers la Chine concernent principalement les têtes et les pattes, des produits qui sont également transformés dans l’alimentation animale, entre autres, mais qui rapportent désormais davantage. Westvlees opère dans un environnement strictement contrôlé par les organisations de défense des droits des animaux. En 2024, Animal Rights exigeait encore la fermeture immédiate de l’abattoir. Le groupe s’est basé sur différents rapports d’inspection rédigés entre 2019 et fin 2023. La plupart des remarques concernaient l’utilisation du bâton électrique, un bâton à décharge électrique qui ne peut pas être utilisé plusieurs fois de suite sur le même animal. Westvlees n’a pas nié le contenu des rapports, mais a déclaré avoir investi massivement ces dernières années dans des systèmes de caméras dotés d’intelligence artificielle afin de surveiller la production.