NOUVEAU – Michel Doret vend sa collection de voitures oldtimers d’une valeur de 28 millions d’euros

La figurine emblématique créée par le joaillier français René Lalique pour la Rolls Royce de Nubar Gulbenkian (Photo : B. Snelson)

Le millionnaire bruxellois Michel Doret vend sa collection de voitures anciennes. Cette collection vaut 28 millions d’euros. On ne sait pas encore combien cette vente devrait rapporter. Une première vente a eu lieu à la fin de l’année dernière. Une deuxième vente devrait normalement suivre le mois prochain. On sait peu de choses sur la famille Doret, qui est entourée de discrétion. La fortune familiale de 200 millions d’euros provient de ses parents Hervé Doret et la baronne Jacqueline de Mévius. Cette dernière est un rejeton de la famille qui est un actionnaire important du géant de la bière AB Inbev. Michel Doret a été actif au sein de Solvay Business School. Son épouse est un agent immobilier reconnu de la ville de Lasne, dans le Brabant wallon.

Gustave de Mevius, décédé en 1931, avait deux enfants : Jacqueline et Eric. La première a épousé Hervé Doret, le second Monique Doret. Le patrimoine familial n’est donc pas non plus totalement éclaté. Michel Doret a contribué à développer le réseau de business angels à la célèbre Solvay Business School. Ce réseau se concentre sur la création d’entreprises.



Michel Doret mesure deux mètres, mais il est discret. Il se dit fils d’agriculteur d’Overijse et aime les voitures anglaises, de Bentley à Rolls-Royce en passant par Aston Martin. Mais aussi les versions S de Porsche, qu’il possède toutes. Et oui, il aime rouler vite, mais pas sur la route. « La passion est le dénominateur commun et grâce aux contacts que j’ai, je suis informé à temps lorsque quelque chose de spécial arrive sur le marché. Comme je n’aime pas les surprises, je n’aime pas bricoler et je n’aime pas les restaurations qui s’éternisent, j’opte pour la qualité toute faite. Et je veux être assis confortablement, ce qui n’est pas évident avec ma taille. Je ne peux que rêver d’une Ferrari GTO ou GTB, car je ne rentre pas du tout dedans », expliquait-il au magazine Tendances il y a neuf ans.

« J’ai trouvé ce cabriolet quatre portes Phantom II Continental de 1934, carrossé par Hooper, aux États-Unis. Lorsque je l’ai achetée, j’ai fait enlever les chromes « américains » superflus. Elle est spéciale parce qu’elle comporte de nombreuses petites surprises, qui ont été fournies par le premier acheteur, l’excentrique homme d’affaires arménien Nubar Gulbenkian », se souvient M. Doret. La Rolls contient de subtiles particularités, comme le couvre-vitre, qui se met en place lorsque la vitre est baissée. Ou encore le pare-brise inclinable, le réservoir d’essence supplémentaire, le chauffage et le compteur de vitesse à l’arrière, qui permet au propriétaire de voir à quelle vitesse roule le conducteur. Sous le siège du passager se trouve une boîte à outils supplémentaire, à laquelle est attachée une plaque discrète indiquant que le roi et la reine d’Angleterre ont été transportés dans la voiture. En effet, en attendant sa livraison, la voiture a été utilisée comme modèle de démonstration pour les invités royaux, comme lors du défilé de la RAF en 1934.