NOUVEAU – Paul Thiers ancre le patrimoine familial dans une fondation privée

Paul Thiers avec son fils Paul jr. (Photo: ThinkCapital)

L’entrepreneur-investisseur de Flandre occidentale Paul Thiers a créé la fondation privée FPT. Cette abréviation signifie Fabienne et Paul Thiers. La fondation ancre le patrimoine de la famille Thiers. Le couple a un fils, Paul jr. La fondation doit certifier et conserver les actions détenues par la famille. Paul Thiers avait auparavant fondé Think.Capital, qui fait office de family office et rationalise les investissements. Il le fait à N.E.S.T, le siège de la famille situé à Eke, en Flandre orientale, et en même temps la maison de la collection d’art que Thiers a construite. Une partie de la fortune de la famille Thiers remonte à Polydor Thiers, père de Paul Thiers, qui a cofondé la société de revêtements de sol Unilin, vendue à la société américaine Mohawk pour 2,2 milliards d’euros en 2005. Selon un nouveau calcul, le patrimoine de Paul Thiers s’élève à 90 millions d’euros.

Paul Thiers était l’un des PDG du groupe international de bois Unilin, connu comme créateur du produit à succès Quick Step. Unilin a créé la surprise générale en 2005 lorsqu’il a été vendu au groupe américain Mohawk pour la somme astronomique de 2,2 milliards d’euros, à l’issue d’une vente aux enchères à laquelle ont participé les plus grands fonds financiers du monde. Unilin, fondée en tant que coopérative dans les années 1960 par des Flamands occidentaux alors actifs dans le secteur du lin, comptait de nombreux actionnaires. La famille Thiers en faisait partie. Elle a cofondé l’entreprise de transformation du bois Tipavan, qui a ensuite été reprise par Unilin. En échange, les Thiersen reçoivent des actions d’Unilin. Paul Thiers s’est présenté comme un réinvestisseur. Son neveu Bernard est resté à la tête d’Unilin, où il a pris sa retraite au début de l’année.



Paul Thiers lui-même fait le plus souvent parler de lui en tant qu’investisseur du promoteur immobilier ION de Waregem. En tant qu’homme de réseau, il contribue au financement des projets de l’entreprise. ION a été fondée en 2011 par Kristof Vanfleteren, Davy Demuynck, co-CEO, et Paul Thiers. Depuis sa création, le groupe a déjà développé plus de 235 000 mètres carrés et réalisé 148 projets dans le Benelux. L’ensemble des projets en cours devrait représenter une valeur de marché de 3,35 milliards d’euros, selon ION. ION a financé sa croissance rapide en grande partie grâce à l’argent de riches hommes d’affaires flamands. En 2015, son Premier Development Fund (PDF), qui a depuis été réinvesti, a levé 30 millions d’euros auprès d’un certain nombre de familles fortunées. En 2020, le deuxième fonds PDF2 a levé 123 millions d’euros. Outre le président d’ION, Paul Thiers, les investisseurs les plus connus sont Conny Vandendriessche, entrepreneur en ressources humaines, la famille néerlandaise de l’érotisme Cok (Pabo) et le distributeur Jan Ollevier (X2O, Exterioo et Juntoo). Au début de l’année, la société a créé un nouveau fonds de développement immobilier de 35 millions d’euros avec l’investisseur de capital-risque français Omnes Capital.

Auparavant, M. Thiers avait rejoint l’investisseur en capital-risque Pentahold avec les co-investisseurs Filiep Balcaen, Edmond Müller, Marc Saverys et Philippe Vlerick. En 2022, il remporte un nouveau succès notable avec la vente de la société de normalisation GXP Invest au groupe néerlandais Normex, qui lui permet de réaliser une plus-value de 30 millions d’euros. Pentahold a ensuite versé un dividende d’un peu moins de 40 millions d’euros à ses investisseurs. Paul Thiers contrôle 18% de Pentahold. Dans la fondation privée FPT, il tient fermement les rênes. Détail remarquable, c’est le professeur Mathieu Vandenbulcke, chef du département de psychiatrie gériatrique de l’UZ Leuven, ou le chef successif du département de psychiatrie gériatrique de l’UZ Leuven, qui doit juger si un administrateur n’est plus compétent pour gérer la fondation privée.