Philippe de Moerloose souhaite poursuivre la croissance de SMT au Royaume-Uni

La société belge SMT, dirigée par l’entrepreneur controversé Philippe de Moerloose, a vu son chiffre d’affaires baisser de 5 % l’année dernière, pour atteindre 1,41 milliard d’euros. Ce recul est en grande partie dû au chiffre d’affaires réalisé au Royaume-Uni, qui occupe la troisième place en termes de marchés géographiques après l’Afrique et les États-Unis. SMT attribue ce recul au « climat difficile » qui règne sur le marché britannique. La demande en matériaux de construction y a de nouveau reculé en 2024. « Le gouvernement a reporté d’importants projets d’infrastructure et le secteur de la construction a encore été touché par les taux d’intérêt élevés », indique le rapport annuel de SMT. L’entreprise a toutefois réalisé une acquisition sur ce même marché britannique l’année dernière.



SMT, dont le siège social est situé à Ixelles, près de Bruxelles, est spécialisée dans la vente et la location d’engins lourds et de camions. Elle emploie 2 300 personnes dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique, ainsi qu’aux États-Unis. Son propriétaire, Philippe de Moerloose, est controversé, car il a fait plusieurs fois la une des journaux ces dernières années à la suite d’enquêtes pénales menées à son encontre, principalement en raison de ses activités au Congo. Il n’y a pas beaucoup d’actualités à ce sujet pour le moment. L’entrepreneur a toujours clamé son innocence. Il a toutefois troqué son mandat d’administrateur dans les sociétés opérationnelles contre celui de la fondation Hera qui contrôle son entreprise.

SMT a vu son bénéfice net consolidé chuter de plus d’un tiers pour s’établir à 28,1 millions d’euros. Malgré cette baisse de ses bénéfices, SMT verse tout de même un dividende de 8,4 millions d’euros. En octobre dernier, SMT a racheté la société britannique Agg-Pro, spécialisée dans les engins de chantier lourds destinés à la démolition et au recyclage, notamment des marques McCloslkey, GIPO, Jonsson, Lippmann et Tesab.