La famille Roussis a augmenté le capital de sa filiale belge Plastiche de 183 millions d’euros pour le porter à 216 millions d’euros. Par l’intermédiaire de Plastiche, la famille contrôle environ 1% du capital du groupe bancaire KBC, d’une valeur d’environ 240 millions d’euros. De son côté, la famille possède la plus grande entreprise privée de Belgique avec l’entreprise de matières plastiques Ravago. Jusqu’à l’année dernière, Theo Roussis, aujourd’hui âgé de 70 ans, était le PDG de la multinationale Ravago. L’année dernière, son fils Axel, âgé de 37 ans, lui a succédé. Plastiche est financée par les dividendes de Ravago. En fin de compte, le holding est détenu par la société luxembourgeoise du même nom. Cela représente 430 millions d’euros d’investissements.
L’année dernière, la famille Roussis a considérablement augmenté la taille de Ravago. Elle l’a fait en acquérant le groupe français Emeraude et en prenant une participation majoritaire dans le groupe américain M. Holland. Ce dernier est un distributeur international de résines thermoplastiques et de matériaux connexes. Ces résines sont des matières plastiques qui se liquéfient lorsqu’elles sont exposées à des températures élevées et durcissent à nouveau lorsqu’elles sont refroidies. Elles conviennent donc à de nombreuses applications, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’électricité et de l’électronique, de l’impression 3D, de l’emballage, du moulage par injection et de la fabrication de fils et de câbles. Ravago, quant à lui, opère principalement en tant que distributeur de matières plastiques (polymères) et, dans une moindre mesure, de produits chimiques. Ravago, qui emploie 8 850 personnes, a réalisé un chiffre d’affaires de 15,55 milliards d’euros à la fin de l’année 2022.
Les deux acquisitions réalisées l’année dernière y ajouteront au moins 2 milliards d’euros. Ravago devient ainsi la plus grande entreprise privée belge. Parallèlement, la famille Roussis est le plus grand actionnaire privé du groupe KBC. Theo Roussis est également administrateur de la banque cotée en bourse. Par l’intermédiaire de la société luxembourgeoise Plastiche, la famille contrôle également 1,6 % de Care Property Invest, l’investisseur anversois en immobilier de santé.
